Mieko Miyazaki – koto, shamisen et chant
Jean-François Lagrost – shakuhachi
La musique traditionnelle japonaise est très différente selon qu’elle provient d’une région rurale ou citadine. La musique citadine est jouée dans des productions théâtrales et des salons de musique de chambre. Quant à la musique de shakuhachi, musique religieuse jouée par des komusō, indépendamment des temples, elle n’appartient à aucune de ces catégories. La musique ayant le plus de succès auprès de la population est celle du théâtre mais parallèlement, l’État japonais protège des salons de musique mettant en valeur des artistes aveugles. Ces derniers élaborent un genre appelé « Sankyoku », réunissant les trois instruments : koto, shamisen et shakuhachi.
Le style de musique d’ensemble formé avec les trois instruments : koto, shamisen, shakuhachi est appelé SANKYOKU. Ce nom est aussi utilisé comme le synonyme de la musique de chambre traditionnelle japonaise. Cette « musique traditionnelle japonaise » a plusieurs genres. Celui relatif à la religion, au théâtre, aux travaux et fêtes agricoles, celui de la musique de cour, celui de la musique de divertissement aimée des publics cosmopolites. Parmi ces nombreux genres, le sankyoku est à but purement musical.
Le sankyoku montre des similitudes remarquables avec la musique de chambre en Europe : L’instrument occupe une place importante, une technique de jeu et une méthode de composition musicale spécialisées se sont développées. Le sankyoku a connu une grande évolution du 17ème au 19ème siècle. Ce sont des musiciens du monde du sankyoku qui ont rejoints les premiers le mouvement de la musique moderne du vingtième siècle.
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